Je suis...
Indéfectiblement, je suis Charlie.
Charlie Hebdo ne me fait pas toujours rire, mais je suis Charlie.
Je pense à Cabu, Charb et Wolinski, putain je suis Charlie.
Des tweets ou des posts me hérissent le poil mais je suis Charlie.
On m'attaque, on me blesse, on me vexe, ça fait iéch' mais je suis Charlie.
Je pense à Sigolène, mon rythme cardiaque s’apaise, je suis Charlie.
Je surfe sur les réseaux, la bêtise m'agresse mais, c'est le jeu, je suis Charlie.
Je me demande ce qui est passé dans la tête de Mila, la pauvre, je suis Charlie.
Des gens que j'aime se font labourer la sensibilité par des inconnus au clavier masqué, ça me coûte, mais je suis Charlie.
L'expression du plus grand nombre baisse les lignes de l'intellect, peut-être même y contribue-je, je suis Charlie.
Et des fois je sature, des fois j'en ai marre, des fois je suis sur le point de dire que, non, je ne suis pas Charlie. Je ne le fais pas. Mais je pourrais... parce que je suis Charlie.